lundi, janvier 17, 2005

Cogeca...ergo sum

Cogeca est le délicieux nom de l’entreprise où est perdu notre homme moderne, dans le roman de Benoît Duteurtre, service clientèle.
Tout commence par un cadeau de noël, un téléphone portable...ne dit on pas que l’enfer est pavé de bonnes intentions .
L’enfer ici est peuplé de petits objets technologiques ( téléphone donc, interphone, ordinateur, carte de crédit...) interfaces ( protections ? béquilles ? ) entre vous et le reste du monde.

Que faire quand ce superflu devient obligatoire, quand vous ne pouvez rentrer chez vous car le digicode a changé, quand vous oubliez le mot de passe de votre ordinateur…
Que faire quand vous n’avez accès qu’aux répondeurs du service clientèle, ces voix de Minotaure mi humaines mi robotisées, qui scandent dans une neo transe répétitive leur merci-de-patienter-nous-allons-donner-suite-à-votre-appel...
Qui se cache derrière le nom de Dominique Delmarre, une personne, une chimère, une allégorie…
Voilà quelques pistes de Service Clientèle ou Homo Modernus perdu dans les dédales des nouvelles technologies de l’information et de la communication…

Vous l’aurez compris Cogeca est France telecom / Orange à peine maquillé…clin d’œil à ces vendeurs du « communiquons plus », mais de plus en plus difficilement…
Cogeca, emblème de ce nouvel opium du peuple qu’est la communication. Opium, drogue, médicament…confère le choix du groupe « the cure »
[1] par Orange pour illustrer ses spots publicitaires…
France telecom, rappelons le, a choisi le groupe Placebo
[2] : médicament factice…CQFD.






[1] Morceau choisi : close to me …Toujours cette idée de rapprocher les individus… ils auraient pu préférer le plus récent et pertinent « wrong number » !

[2] Placebo, qui étymologiquement signifie « je plairai », quid de l’effet nocebo « je nuis »…