mercredi, avril 20, 2005

Nous sommes tous...des Casimir!

Ou dans le meilleur des cas des Benoît Duteurtre (le type qui hésite entre tradition et modernité)

Je n’arrive pas à lire Céline. Je ne devrais pas le dire, ce qui m’éviterait les quolibets de mes proches ( « ah ah ah, retourne donc à tes John Fante -au mieux- et à ton Nicolas Rey –au pire). La dernière remarque , inutile de le signaler, vient d’un Mâle, ou ce qu’il en reste, mais c’est un autre débat.
Mais pourquoi n’y arrive-je donc pas ? J’ai d’abord commencé ma lecture, comme il se doit, à l’heure où noircit la campagne, ou s’éclaircissent les idées, j’avais pourtant réuni les conditions optimales et rien. Le choc ne s’est pas produit.
J’ai poursuivi le matin, puis l’après-midi et rien rien rien . Je n’y arrive pas.

Ma lecture est une simple construction intellectuelle bricolée a posteriori et pas un ressenti quasi instinctif des mots, de la langue, de la chair. Rien, mon cerveau sent l’encre proprette et les copies immaculées Clairefontaine ( presque pléonasme…).
Mon cerveau est définitivement disponible, dévoué à la « positive génération », au lounge, au zen, à l’art de vivre, au gloubi boulga, au cool, aux fêtes. Trop de Bien (le Bien est décidément le pire ennemi du bien), trop de rien. Trop de « petits riens ».

Il pleure des confettis sur mon cœur comme il pleure sur la ville…