mardi, juillet 26, 2005

Vous trouvez ça normal?



Fin juillet donc, 20H32, à Lille. Pluie encore et toujours. 15° ? 10°? 3° ??
Trop longtemps que ça dure. Si ça continue je traîne le temps devant les tribunaux pour non respect du contrat d’ensoleillement estival.


Top cinq (hornbiste) des chansons à mettre sur la platine :

London rain Heather Nova
Les pluies chaudes de l’été Etienne Daho
London in the rain Variety Lab
Let it rain Patricia Barber
Purple rain Prince
English summer rain Placebo

PS: ok, il y a six titres, mais le dernier c’est le morceau caché!

jeudi, juillet 21, 2005

think pepsy

Rendons grace à Christina Hoff Sommers et Sally Satel, auteur(e)s de One nation under therapy : how the helpling culture is eroding self-reliance. Essai qui dénonce comment le lobbying “psy” est parvenu à nous faire croire que nous tous sommes malades et donc tous en demande (comme IBM, le business on demand…).

Pour preuve les rayons de n’importe quelle librairie sont envahis de guides de survie dans la société moderne, du coaching à la relaxation, de la sophrologie au bien-être new-age zen sectaire ésotérico-religieux. On se demande comment séparer le bon grain de l’ivraie, car dans le domaine de la littérature « bien-être/ épanouissement personnel », il devient de plus en plus difficile de voir la différence entre charlatans et professionnels. Même Daniel Goleman, neuropsychologue reconnu, a diagnostiqué la nation américaine comme étant souffrante d’un malaise émotionnel profond, ce qui ouvre une voie royale à ses confrères pour s’engouffrer dans ce business juteux (Servan-Schreiber et ses omega3 par exemple…).
Jim Windolf, rédacteur en chef du New York Observer, pointe non sans ironie que si l’on en croit les statistiques, 77% de la population américaine est en détresse psychologique, sans compter les femmes abattues, les hommes déprimés etc., la nation américaine serait donc « officiellement dingue ».

Souvenez-vous de Winnie l’ourson, celui que l’on croyait équilibré se révèle après une relecture moderne (c’est à dire analysé avec les critères du DSM-IV, manuel de diagnostic des troubles mentaux) un ours souffrant d’un syndrome d’hyperactivité, limite boulimique (son fameux pot de miel) et au fonctionnement cognitif boiteux. De là, à voir nos chères têtes blondes de plus en plus pathologiques, il n’y a qu’un pas, qui a été allégrement franchi par les professionnels-de-la-profession-de-la-santé-mentale.

Il est loin le temps où la future maman se contentait d’un bon vieux Dolto pendant sa grossesse…la mère moderne doit maintenant enregistrer tous les Delarue, s’abonner à psychologie magazine ou Lacan-hebdo et saupoudrer le tout de para-psychologie (aromathérapie, musicothérapie…) pour en faire un enfant épanoui et s’éviter la honte publique d’être une mère culpabilisante, castratrice ou reac. Une mère quoi. Laisser les enfants être malheureux ou s’ennuyer cinq minutes, c’est constructif (sinon ils vont devenir des Alexandre Jardin et écrire des bouquins idiots ou des Gérard Lenorman, celui qui vient vous chanter la balladeeeee des gens heuuureuuuux)

Les auteurs de ce livre dénoncent donc cette tendance fâcheuse sous le nom de « therapism », leur propos n’est évidemment pas de dire que les maladies mentales ou la souffrance psychologique n’existe pas, mais que être névrosé, anxieux ou triste sont « des traits caractéristiques de la condition humaine » et pas forcement pathologiques..

L’un des conséquences est qu’en surprotégeant les enfants du stress, leur appareil psychique n’est pas armé pour faire face à l’environnement qui les entoure. Certains éditeurs de manuels scolaires aux Etats-Unis ont désormais une black-list de mots comme « rat » « serpent » « typhon » car cause de stress, même « anniversaire » est passé à la trappe car discriminant à l’égard des enfants ne le fêtant pas, politiquement correct oblige…
L’autre conséquence, plus idéologique celle-ci, est de considérer l’être humain comme faible et dépendant et donc pas responsable de son comportement…ce qui méritait avant une punition, demande maintenant une remédiation. Ce livre examine comment l’on est passé du jugement éthique de l’individu à la seule remédiation psychologique.

Le rôle, le vrai, du psychologue est de rendre autonome le sujet et non pas de se juxtaposer à la mère en lui disant ce qu’il devrait faire (ou pas). Cette attitude maternante du « therapism »et ces manuels de savoir-vivre, au sens le plus littéral du terme, produisent donc l’effet inverse de celui désiré.

Mais le business de la santé mentale (en n’oubliant pas la pharmaco) est en plein essor et ce phénomène a encore de beaux jours devant lui…je consulte donc je suis.

dimanche, juillet 17, 2005

Flanerie dominicale V

cassel


cassel


calais


bouteille à la mer


on the road


road trip suite


road trip suite et fin

dimanche, juillet 03, 2005

flanerie dominicale IV

"la mer, qu'on voit danser le long des golfes clairs...


...a des reflets d'argent, la mer...

...des reflets changeants..."