Victimes de la mode

Le dernier spot ASICS est formidable : l’on y voit un homme avec des baskets au pied rentrer dans une boutique de chaussures de sport.

Mais attention, disruption ! On le lui vend pas de nouvelles chaussures car ce n’est pas la chaussure le produit, mais l’homme.

Je vous refais le pitch sans la vision individu-centrée: l’on y voit une paire de baskets avec un homme dedans rentrer dans une boutique d’individus.


Cauchemar frankensteinien où les produits que nous créons nous dépassent ?
Cela faisait deja longtemps que des individus étaients en vitrines, prets (?) à etre consommés. Faut-il y voir avec ce spot une société de consommation consommée par ses propres productions? Pour emprunter un mot au marketing, c' est peut etre cela, l'ultime cannibalisation.

Tendance du Moi(s) : sépia

Je ne sais pas s’il existe un déterminisme strict entre la sinistrose actuelle (le tsunami, la « conjoncture actuelle », la perte des J.O etc. ) et la nostalgique attitude qui fleurit en ces temps hivernaux, qui nous font devenir des marmottes qui retournons dans notre tanière de bons et loyaux souvenirs.
Le « ça a été », pour preuve : la sortie des bronzés 3, soirée diapo pas drôle mais triste, les « événements marquants pour les français des dernières décennies » sur TF1, les bons résultats de radio nostalgie, les soirées gloubi-boulga, le revival 80, le faire du semi neuf avec du vraiment vieux. C’est sans doute ça l’attitude citoyenne, le recyclage.
Trop de madeleines, indigestion de souvenirs…tu t’rappelles ? oui je me trappelle. Je me rappelle que même avant, c’était mieux avant.