samedi, novembre 25, 2006

Enough is enough.....is enough

Au I just can’t get enough de la société de consommation, une frange non négligeable de « consommateurs-citoyens-responsables » répond par enough is enough , slogan lancé par Ted Dave, initiateur du Buy Nothing Day depuis 1992.

Le Buy Nothing Day ou Journée sans achats est peu ou prou une nouvelle fête bricolée par nos amis les « nonos », célébrée pile poil un mois avant la grand messe de la consommation du 25 décembre.
Sans doute comme une retraite ascétique avant de se lancer ragaillardi dans la frénésie d’achats de décembre, comme une confession moralisatrice dont la fonction essentielle est d’être pardonné pour mieux recommencer le lendemain.

Une mascarade de plus, donc. Voila ce que m’a dit ma nouvelle paire de bottes dans la vitrine. Apprend à dire non, même au non. C’est ça être noniste ?


vendredi, novembre 17, 2006

Hommes Sand-wich

« Les putains laissaient leurs initiales sur le sable de la plage. Leurs clients éventuels pouvaient les suivre à la trace, car elles se chaussaient de sandales dont la semelle, imprimée, portaient en relief la marque de leur petite entreprise. Cela se passait jadis sur les rives méditerranéennes d'Alexandrie, à la fin de l'Antiquité. Cette ancienne anecdote sur l'un des plus vieux métiers du monde incite à remonter vers l'origine pour découvrir une réponse à la question : qu'est-ce donc qu'une marque ? De la ville vers le domicile où elles exerçaient leur art, ces péripatéticiennes marchaient.Ce verbe marcher signifie moins, que le déambulateur avance qu'il ne signe son passage de la marque de son pas. Marche ou marque : la ressemblance des mots désigne une même conduite. La marche est donc la racine, l’étymologie de la marque »
Est-ce ce texte de Michel Serres que Franck Tapiro avait en tête en créant les tongs de l’UMP® ?
Vacances j’oublie tout, plus rien à faire du tout…sauf marcher pour l’UMP…




vendredi, novembre 10, 2006

Schizophrénie sociale (suite)

Que vois-je en couverture du Marketing Magazine de novembre : « Vers une société schizophrène » …
Et Michel Maffesoli, sociologue, auteur entre autres de Le temps des tribus, La transfiguration du politique, de remarquer que notre société post-moderne est « structurellement paradoxale, nos sociétés sont la juxtaposition de choses tout à fait différentes…en général notre manière de pensée cartésienne exclut des choses : je suis ceci ou cela. Or, de plus en plus, dans la mode, dans les manières d’être, dans les comportements tribaux, nous allons trouver cette conjonction des choses opposées. »
Donc désormais, quand on fait tout et son contraire, on n’est plus incohérent, mais furieusement en phase avec son environnement déphasé.
Finalement, Christine Angot, l’air de rien, nous a sorti la meilleure définition de nous –mêmes : Les désaxés.



vendredi, novembre 03, 2006

Eloge de la pièce manquante

Citizen Kane

La déchirure. C’est de la que vient le terme de schizophrénie : être coupé en deux, déchiré.

Si on parlait plutôt de multiphrénie sociale…cette tendance où selon l’endroit où vous êtes et les personnes que vous côtoyez, vous n’avez jamais le même rôle, la même fonction, les mêmes façons d’interagir.
Jusqu'à courir parfois après des pièces du puzzle, dont vous-même, avez oublié le modèle de départ. Ou courir derrière la pièce qui vous renvoie l’image que vous préférez.
La pièce qui vous manque tant.


NB: Eloge de la pièce manquante. Antoine Bello.